|
Alors qu’à peine plus d’un mois s’est écoulé depuis la remise à l’eau de son monocoque de 60 pieds aux couleurs de GUYOT environnement et de la Water Family doté désormais d’un nouveau bout dehors, de nouveaux safrans, d’un fond de coque renforcé et d’une nouvelle étrave de type « scow », Benjamin Dutreux est à poste au Havre depuis quelques jours déjà.
Pour lui, comme pour son acolyte Corentin Horeau, l’heure est aux derniers préparatifs avant le coup d’envoi de la 16 édition de la Transat Jacques Vabre Normandie – Le Havre programmé ce dimanche 29 octobre, à 13h29 pour les IMOCA.
Les derniers entraînements, l’épreuve de qualification à la course mais aussi et surtout le convoyage entre la Vendée et la Normandie lui ont permis de valider un certain nombre de points techniques et de quantifier les premiers bénéfices apportés sur le bateau cet été.
|
|
Crédit photos : Charles DRAPEAU - GUYOT environnement Team Europe
Depuis le 19 septembre dernier, date de remise à l’eau de GUYOT environnement – Water Family à l’issue d’un chantier d’envergure destiné à le faire évoluer sur le plan de la performance et qui a été réalisé en un temps quasi record, Benjamin Dutreux et Corentin Horeau ont multiplié autant que possibles les sorties en mer en vue de la fameuse Transat Jacques Vabre Normandie – Le Havre.
« La météo est longtemps restée très estivale et nous étions en quête de conditions assez musclées pour éprouver la machine. Nous avons donc pris le parti de réaliser assez tôt le convoyage des Sables d’Olonne jusqu’au Havre afin de profiter de vents assez soutenus, au portant », explique le navigateur Vendéen.
Un choix judicieux qui lui a permis, à lui et à son binôme, de valider un certain nombre de choses sur le plan technique, mais pas seulement. « Nous sommes contents des premières sensations et des premiers résultats. Bien sûr, en si peu de temps, il reste difficile de quantifier réellement les changements en termes de performance mais nous avons toutefois déjà pu observer un gain en termes de confort », explique Benjamin Dutreux qui a notamment pu constater que son bateau enfournait nettement moins qu’auparavant. « Tout cela est très positif. Nous avons, semble-t-il, plus de bénéfices que prévu », ajoute le navigateur.
Ces premières appréciations sont naturellement encourageantes. Plus encore, elles sont extrêmement prometteuses. « Malgré le peu de temps dont nous avons disposé, nous avons pu voir que tout fonctionnait correctement. Cela nous donne de la confiance pour la transat », assure le Sablais, par ailleurs très satisfait du fonctionnement mis en place avec Corentin Horeau.
|
"Un planning et un fonctionnement bien calés"
Nous avons, lui et moi, chacun notre méthode de préparation de la nav’ et chacun nos petites routines d’avant course, mais nous avons en commun une certaine simplicité dans notre manière de faire », détaille le skipper de GUYOT environnement – Water Family qui a parfaitement organisé cette dernière semaine à terre avant le jour J. « L’un et l’autre avons fait le choix de rester au Havre et de répartir nos obligations plutôt que de les condenser sur certaines dates », souligne Benjamin qui a notamment opté pour des matinées libres et des après-midis dédiés à ses divers rendez-vous.
« Jusque-là, nous avons fait les choses en mode « plaisir », c’est-à-dire en incluant des séances de Wing Foil et d’escalade dans notre planning. A présent, nous rentrons dans une phase, entre guillemets, plus sérieuse. Nous avons déterminé les moments où l’on se retrouvait au bateau, ceux où l’on checkait les voiles, etc… Nous sommes bien calés aussi sur « qui fait quoi ». En ce sens, il a été acté que l’on débattait ensemble des choix stratégiques.
En revanche, si une question évidente de sécurité se présente, c’est bien sûr moi qui prendrais le leadership », relate le marin qui commence, par ailleurs, à décortiquer avec attention les fichiers météo. « On a décidé de faire ça tous les deux, sans faire appel à quelqu’un d’extérieur. On dispose, du fait de nos expériences respectives, de pas mal d’outils pour pouvoir répondre à nos objectifs. Cela nous permet de bien se mettre dedans. Plus en tous les cas que si l’on recevait un bulletin prémâché tous les jours », termine Benjamin Dutreux qui, tout comme Corentin Horeau, sait parfaitement gérer les stress des grands événements et affiche une vraie sérénité à cinq jours du grand départ, même si, à date, la tendance sur le plan météo se révèle plutôt tonique sur les premiers milles du parcours.
|
