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Benjamin Dutreux dans les starting blocks à 24h du départ de la VALS

Après avoir signé une belle 6e place sur la Guyader Bermudes 1000 Race mi-mai pour sa première course en solitaire depuis le Vendée Globe, Benjamin Dutreux (GUYOT environnement – Water Family) prendra ce dimanche à 17h le départ de la 2e édition de la Vendée Arctique – Les Sables d’Olonne (VALS).


Une course de 3500 milles (6482 km) au parcours inédit et exigeant, qui verra les 25 marins de la Classe Imoca couper le cercle polaire arctique et s’aventurer à des latitudes très Nord qu’ils n’ont encore jamais explorées. L’objectif pour le skipper vendéen : poursuivre sa préparation pour la Route du Rhum – Destination Guadeloupe.

Dans 24 heures, Benjamin Dutreux quittera le ponton du Vendée Globe et remontera le célèbre chenal des Sables d’Olonne avant de s’élancer pour une grande boucle, en direction du Fastnet. Puis cap vers le Grand Nord, pour contourner l’Islande d’est en ouest.


« Je n’ai pas fait la première édition de la VALS. Ce parcours est tout nouveau pour moi. D’habitude, on descend assez Sud quand on part des Sables d’Olonne. Là, on va aller bien Nord. Je ne suis jamais allé à ces latitudes. Ça va être intéressant et sûrement intense », annonce le skipper du 60’ GUYOT environnement – Water Family.


La course va avoir un format particulier en termes de gestion de stratégie et de météo. D’habitude, on se fait un peu happer par les phénomènes météo, que l’on arrive à contourner ou dont on réussit à s’échapper. Là, ça va être différent du fait de la rapidité des systèmes météo, des flux dépressionnaires. Et du fait que l’on monte vers eux ».


Un parcours complexe et exigeant


La concentration et la tactique seront donc de mise pour tenter de tirer son épingle du jeu sur un parcours aussi complexe d’un point de vue météo qu’exigeant physiquement, qui nécessitera de nombreuses manœuvres et changements de voile.


« Le départ sera plutôt chouette avec du vent qui nous permettra d’aller assez vite vers le nord ou le nord-ouest. Il faudra ensuite négocier une dorsale (zone sans vent, ndlr). L’enjeu sera de choisir la bonne route pour la traverser le plus vite possible et aller récupérer le vent de l’autre côté. Ce point est important car les premiers à en sortir risquent de creuser l’écart, avance Benjamin. On rencontrera ensuite une, voire deux dépressions en direction de l’Islande ».


En arrivant aux abords de l’Islande, les marins devront faire preuve d’une grande vigilance. « Ça va être assez complexe sachant qu’on a des points de passage avec peu de marge. Et que l’Islande est une île volcanique, avec des sommets très hauts. Il y aura donc énormément d’effets de site. Il va falloir être opportuniste, poursuit-il. Une bonne gestion de la météo ne sera pas la seule clef du succès. « Le plateau est assez relevé. Ça va bien se tirer la bourre sur l’eau. Il va falloir réussir à trouver des temps de repos mais aussi bien gérer les températures qui seront très fraîches ».


Établir une job list complète en vue de la Route du Rhum


Si la VALS est la première des cinq courses qualificatives pour le Vendée Globe 2024/25, se qualifier n’est pas une priorité absolue pour Benjamin. « Mon objectif principal de la saison est la Route du Rhum – Destination Guadeloupe. Si je me qualifie dès maintenant, tant mieux, mais ce n’est pas pour ça que l’on fait cette course, annonce le skipper vendéen. Je n’ai pas non plus d’objectif précis en termes de résultat. L’idée est de noter un maximum de choses dans mon carnet, d’avoir une belle job list en rentrant pour pouvoir améliorer ce qui doit l’être et être au top en novembre. On a adapté pas mal de choses après la Guyader Bermudes 1000 Race et réglé les problèmes que l’on a rencontrés pour repartir sur un bateau fiable, mais on est encore en phase d’essais, de tests sur le bateau pour voir ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas ».



Une belle aventure au-delà du sportif

Pour l’ambassadeur de la Water Family – Du Flocon à la Vague, qui ne s’est jamais aventuré dans le Grand Nord, la VALS aura une saveur particulière. « C’est chouette d’aller aussi Nord dans des endroits aussi reculés, de découvrir des zones naturelles qui ne sont pas accessibles facilement, mais où nous, les marins, avons la chance de pouvoir aller voir ce qui s’y passe, se réjouit Benjamin Dutreux. C’est génial, en plus de l’aspect sportif, d’aller pousser une nouvelle porte fermée et d’aller découvrir ce qu’il y a derrière. Je suis très content d’aller voir ce qu’il se passe là-haut. Et de pouvoir montrer qu’il existe encore des zones naturelles incroyables préservées fera un beau clin d’œil à l’engagement du Team GUYOT environnement – Water Family. Je vais essayer de revenir avec de belles images pour montrer l’importance de continuer à les protéger ».


Une volonté qui s’inscrit dans la lignée des actions du Team et ses partenaires en amont du départ de la course, que ce soit sur le Village de la VALS où la Water Family - Du Flocon à la Vague a sensibilisé plus de 600 enfants à la protection de l’eau et de l’ensemble du vivant. Ou l’intervention de GUYOT environnement lors du workshop « Gestion des déchets et des ressources dans un chantier naval » organisé par la Classe IMOCA à l’occasion de la Journée mondiale de l’Océan.


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